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Novembre

Que je maudis novembre et ce ciel bien trop gris

Un manteau couleur cendre et l'été qui s'enfuit

Les trottoirs recouverts de feuilles envolées

Qui voltigent dans l'air pour finir piétinées 

 

Quand la chaleur d'hier est si vite oubliée

Avec temps de misère l'âme déprimée

Quand dans les rues du centre il n'y a plus un bruit

Que je hais novembre quand il me pousse au lit

 

Et son air déprimant qui par son froid de marbre

Rend le tableau glaçant en déshabillant les arbres

Le monde déprimé victime de son humeur

S'en va se réfugier s'il peut à l'intérieur

 

Les beaux jours éloignés comme seule lueur

Et les bûches brulées comme seule chaleur

Quand plus rapidement revient toujours novembre

Fichu mois effaçant toute couleur d'octobre

 

Que je hais novembre quand il fait le grand tri

Et qu'il vient nous prendre ceux qui l'ont tant haï

Là-bas au cimetière ils se sont retrouver

Il n'est rien à faire c'est la fatalité

 

La vie se fait la paire et tout est terminé

Seule chose de claire en ce mois détesté

Ce triste méandre donnant mort à la vie 

Que je hais novembre et son soleil terni 

 

L'automne s'en allant de ce décor salubre

Ce décor qui se rend à un hiver lugubre

Quand l'été dévasté n'est plus que dans les cœurs

Un printemps espéré qu'on attend tous en chœur

 

Novembre débarqué je ne suis plus d'humeur

Mélancolie touchée dans toute sa candeur 

Et tristesse vaguant peu à peu dans le sombre

Ont raison de moi quand les couleurs ne sont qu'ombres

 

Ce que je hais novembre et ce ciel bien trop gris

Son manteau couleur cendre et l'été qui s'enfuit

Les trottoirs recouverts de feuilles envolées

Qui finissent par terre et bien vite enterrées

 

Ce mois où tout se perd et finit par sombrer

Le manque de lumière à longueur de journées

Quand on voit s'étendre l'obscurité des nuits

Que nous nous laissons prendre au grand dam de la vie

 

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