Il n'y a pourtant pas longtemps
Nous deux en rigolions encore
Qu'un jour tu lèverais le camp
Que cette vie allait se clore
Entassée dans plusieurs cartons
Oui, on connaissait la chanson
En fermant les dernières caisses
Tu allais enfuir notre enfance
Au sommet de notre bassesse
On plongeait dans l'indifférence
Les deux gamins que nous étions
Nos vies réduites en carton
Puisque tout allait y passer :
Nos victoires et nos défaites
Nos quatre cents coups, nos idées,
Nos actes manqués, nos coups d'tėte,
Tout ce qui a fait un carton
Et ce qui nous a rendu cons
Et oui, après plus de vingt berges
Dans l'ménage dit familial
T'allais soudain changer d'auberge
Jouer ton propre récital
Et dans ta nouvelle maison
Remplir de tout nouveaux cartons
À coups de peinture j'oublie
Que finalement notre chambre
Qu'à coups d'couleurs je rafraichis
N'était d'la vie que l'antichambre,
Un simple emballage en carton,
Qu'un triste jour nous déchirons !
Mais bien sûr rien ne fout le camp
De nos esprits bien terre à terre,
Si disparus sont les enfants,
Resterons toujours les deux frères
Car les ranger dans un carton
Il n'en sera jamais question !
Une boîte comme cocon
La vieillesse n'est pas étanche
On met une vie en carton,
Puis la vie entre quatre planches,
Restent alors les souvenirs
Comme seul et unique avenir
Il a quitté notre maison
Et notre enfance l'a suivi
Là enfermée dans ces cartons
Pour une autre tranche de vie
Restent alors les souvenirs
Pour mon sourire revenir...
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Elle (mercredi, 30 septembre 2020 20:24)
Ainsi va la vie. Mais, vous resterez, non nous resterons unis même si ce n'est plus sous le même toit. J'espère de tout coeur que votre complicité restera intacte.
Mar Rita (mercredi, 30 septembre 2020 21:07)
C'est une page qui se tourne, vos souvenirs d'enfants sont bien au chaud dans votre cœur et y resteront ...