C'est vrai, on n'imaginait pas
Que ça finirait comme ça
Certains cons se croient en vacance
Moi, plus j'avance et plus j'y pense
À toutes ces dernières fois,
Qu'on ne voyait pas comme ça
Quel pied la vie d'étudiant
Je ne croyais pas l'aimer tant
Oui, y'a mieux que les auditoires
Mais c'était l'occasion d'se voir
De rigoler en écoutant
Ou d'écouter en rigolant
Ici, ne plus aller en cours
C'est ne plus aller, mais tout court !
C'est comme brosser un dimanche
En fait, c'est carrément étrange
On en a même le cœur lourd
Du temps qui sera sans retour…
Diplômés dans quelques semaines
Avec mention "spéciale peine"
De n'pas avoir vécu à fond
Avec tous ceux qui s'en iront
Le dernier maillon de la chaîne
Une parmi ces quarante haines
Au fond, ces vers sont bien risibles
Un égoïsme inadmissible
Pour un esprit tumultueux
Qui a comme un goût de trop peu
Ça avait beau être plausible
On pensait cela impossible
Se retrouver face à soi-même
Et n'éprouver aucune haine
Et dans un silence morbide
Se dire qu'il y a comme un vide
La crise de la quarantaine
C'est de perdre contre soi-même
Écrire commentaire
JB (mercredi, 25 mars 2020 20:24)
Magnifique
Papa (mercredi, 25 mars 2020 20:31)
Un très beau texte .
Raphaël (jeudi, 26 mars 2020 00:42)
waouh, fort comme toujours.
Elle (jeudi, 26 mars 2020 05:42)
Ce moment où, comme toujours on a le choix, de subir et le vivre mal ou essayer de le vivre du mieux possible et en tirer parti en faisant des choses pour lesquelles on ne prend jamais le temps en temps normal.
Nadine (jeudi, 26 mars 2020 18:21)
Merci Max pour ce joli texte. Biz
Ursula (mardi, 31 mars 2020 08:49)
Très beau texte. Bises